mardi 1 février 2011

TPE 2010/2011



TPE 2010/2011

* Contraintes et libertés
* Les excès des adolescents

Problèmatique : Comment la société induit-elle chez les jeunes un comportement excessif ?


Introduction
  • I) Une société de surconsommation 
A. Définition
B. Impact sur la société
C. Impact sur les jeunes

  • II) Changement des moeurs
A. Relations amoureuses et sexuelles
B. Cigarette et Cannabis
C. Alcool et autres drogues
Conclusion
Résultats du sondage réalisé sur des élèves de première
Bibliographie 


Réalisé par Duchamps Lucas, Ayaichia Sinda, Mounier-Vehier Chloé; 1ère ES2. 


Introduction

C'est un fait, les jeunes d'aujourd'hui ont évolué. Dans le bon, le mauvais sens ? Pour une partie plus ou moins conséquente, leur vie est faite d'excès, dont ils ne voient pour la plupart pas le danger. Le cancer engendré par le tabagisme parait bien loin pour des individus qui entrent tout juste dans le monde adulte et ont toute la vie devant eux, pourtant c'est un danger bien réel, tout comme, l'ivresse au volant, par exemple, première cause de mortalité chez les 18/24ans de nos jours. Quels sont ces excès ? Quelle est leur évolution ? Et à quoi sont-ils dus ? Ce sont à toutes ces questions que nous essayerons de répondre dans ce sujet de TPE consacré aux excès des adolescents au XXI ème siècle.
Après plusieurs recherches, nous nous sommes aperçus que, contrairement au passé, la société dans laquelle les jeunes d'aujourd'hui évoluent est une société de surconsommation, et que cela s'avère être sans aucun doute, une cause du comportement excessif de ces derniers. C'est pourquoi il sera démontrer en premier lieu que la société a un impact non négligeable sur les adolescents et la société dans laquelle ils évoluent, avant de s'attacher aux nombreux excès qui partagent leur vie.

I) A. Définition



I) La société de surconsommation
A. Définition


La société de consommation désigne au XXème siècle, la naissance d'une civilisation, fondant son économie non plus sur la production du nécessaire mais du superflu. Elle est considérée comme une évolution.
Le XXème siècle dont les effets se prolongent et s'amplifient au XXIème siècle représentent un bouleversement radical dans l'histoire de l'humanité. De tout temps l'homme a manifesté une attirance compréhensible pour le superflu; de beaux vêtements ou l'art par exemple, néanmoins le nécessaire restait très majoritaire.
Le bouleversement apporté par le XXème siècle et amorcé dès la fin XIXème siècle avec la révolution industrielle a été d'inverser les proportions en donnant de plus en plus d'importance au superflu et de moins en moins d'importance au nécessaire.
C'est la naissance de la société de consommation. Au XXIème siècle ce phénomène va devenir plus majoritaire, important, et le superflu est en passe de devenir le nouveau nécessaire. Cela va toucher les adultes certes, mais aussi les plus jeunes, comme les adolescents qui vont peu à peu devenir les principaux acteurs de cette nouvelle société qui est la leur.


I) B. Quel impact sur la société ?


I) La société de surconsommation
B. Quel impact sur la société ?


* La consommation est devenue au cours du XXème siècle plus une nécessité, mais clairement une habitude, un nouveau mode de vie : une mutation s'est opérée dans la culture surtout grâce à la publicité imprimée mais aussi la publicité radio et télévisée qui sont devenus les instruments de propagande pour une civilisation de gaspillage : des tonnes de messages publicitaires sont là pour harceler le téléspectateur mais aussi un grand nombre d'émissions qui ramènent ce dernier à une image fausse et corrompue du bonheur; consommer.

Les industriels inventent de plus en plus de nouveaux gadgets qui vont finir par devenir des objets de consommation courante. plus ils sont inutiles, le plus souvent ils sont vendus au prix fort. Le peuple consommateur se précipite sur les nouveautés et paye le prix fort pour "l'effet mode". C'est le cas par exemple de l'iPhone; névrose collective, on note un besoin de suivre le troupeau, l'effet de groupe et d'imiter autrui.
De plus, pour toujours répondre à cette demande, les fournisseurs se fixent l'objectif d'annoncer au moins une nouveauté tous les 6 mois, afin de tenir les consommateurs en haleine :
Télé N&B > Télé couleur > Télé à tube > Télé plate...
Cassette > DVD standard > DVD blu-ray...

* Evidemment, cette société de consommation touche n'importe lequel d'entre nous, et nous avons trouvé pour vous, sur internet, un moyen de savoir si vous êtes victimes ou non de cette société de consommation, un test; quel consommateur êtes-vous ?

I) C. Quel impact chez les adolescents ?


I) La société de surconsommation
C. Quel impact chez les adolescents ?

* Aujourd'hui les adolescents consomment plus que jamais du symbole. Ils recherchent à travers leur consommation des repères pour évoluer, grandir, être au sein de cette société  sans en être en marge. Autrefois la place qu'occupait, la dimension symbolique dans le choix d'un produit était minime, alors que, de nos jours, elle est primordiale, puisque c'est elle qui guide l'acte d'achat et ainsi la consommation en générale.
En France selon les chiffres, le pouvoir d'achat des 12/20 ans s'élève à plus de 3 milliards d'euros en 2008 et l'on note une progression de 35%/an. Les entreprises ont pris conscience au cours des années 90 de l'importance que les jeunes accordaient aux marques et au prix qu'ils étaient prêt à payer pour en porter et se rapprocher ainsi au plus près du symbolisme identitaire qu'ils recherchent. Le phénomène de mode est un phénomène avant tout identitaire et sur le même principe que la société de consommation; Pourquoi se contenter du nécessaire lorsque le superflu est à porter de main ?
En jouant sur le sentiment d'appartenance à un groupe, sur la peur du ridicule et de la ringardise, la publicité à haute dose finit par instituer une véritable dictature des marques, des modes, et des "cultes" fabriqués de toute pièce. Submergés par la flot incessant des messages et fascinés par les images et les paroles, rares sont ceux qui prennent conscience de l'état d’envoûtement, voire de manipulation dans lequel ils se trouvent. Même me mouvement gothique, bien qu'il condamne la société de consommation, ne la remet pas en question. Ses adeptes préfèrent se réfugier dans un monde romantique, théâtral, imaginaire, et se donner l'illusion de maîtriser son choix de consommation.

* Les adolescents ont un pouvoir d'achat impressionnant. De plus ils sont prescripteurs; d'après une étude Ipsos-Sofinco auprès de parents Européens, la plupart des parents estiment l'influence de leurs enfants sur les achats de vêtements de 84%, de loisir à 80% et de nourriture à 76%.  Les industriels l'ont bien compris : séduire l'adolescent, c'est faire tout presque tout le travail.
La télévision et les publicitaires pour plaire aux adolescents ont recours à plusieurs procédés, notamment le street marketing qui consiste à véhiculer le message de pub par d'autres adolescents au même look, dans des lieux ainsi que des situations connus des jeunes pour être leur quotidien. C'est le cas par exemple de Bouygues Telecom et sa pub jeune et limité : paroles parodiques mais simples et efficaces qui restent en tête et nous font automatiquement penser au produit.


Notons que ces pubs ont leur effet puisqu'en 1998, seulement 8% des 12/19 ans possédaient un téléphone portable , contre 89% en 2002, 94% en 2007 et aujourd'hui la casi-totalité.

II) A.Relations amoureuses et sexuelles



II) Changement des moeurs
A. Relations amoureuses et sexuelles


Quelques chiffres concernant la sexualité :
  • Dès l'âge de 14 ou 15 ans, 12 % des garçons et 13 % des filles ont déjà eu des relations sexuelles.
  • 28 % des jeunes âgés de 15 à 17 ans ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles au moins une fois dans leur vie.
  • l’âge de la première relation sexuelle est estimée à 17,6 ans chez les garçons, et 17,3 ans chez les filles.

Depuis quelques années, on observe que les jeunes sont de plus en plus à l'aise avec la sexualité, en contraste avec les générations précédentes pour qui cela était le tabou majeur. En effet, d'une part ils ont leur premier rapports sexuels de plus en plus tôt, mais ils en parlent également plus libéralement. On peut trouver plusieurs causes à cela, dont la plus conséquente : LA TELEVISION.
En effet, la publicité vulgarisée, les clips vidéos affichant des filles dénudées sans tabou, les films traitants le sujet sur n'importe quelle chaine et à n'importe quelle heure de la journée; sont facteurs de la banalisation de ce phénomène chez les jeunes. On note que 14 000 messages sexuels par an sont diffusés, et que 75% des émissions TV en parlent délibérément tandis que moins de 15% seulement en parlent afin de transmettre un message de prévention afin de responsabiliser les jeunes : les adolescents sont, selon une étude canadienne, plus éduqués sexuellement par la télévision que par leurs parents ou leurs écoles, d'autant plus que la majorité d'entre eux la regardent plus de 22h par semaine.
On peut également constater que le nombre de jeunes ayant des relations sexuelles avant leur majorité à été multiplié par 4, et que le nombre de maladies sexuellement transmissibles ainsi que les grossesses non désirées ont de ce fait croit proportionnellement.
La sexualité précoce des jeunes découle en outre de l'influence qu'ils ont entre eux-même, puisque qu'il s'agit encore une fois d'un phénomène identitaire : ils ne veulent pas être en marge, et cherchent à faire plus ou au moins autant que leurs copains.






II) B. Cigarette et Cannabis


II) Changement des moeurs
B. Cigarette et Cannabis


Tout d'abord quelques chiffres concernant la cigarette :
  • 1 français sur 3 fume dont 50% des 18/19 ans, et 25% des 12/17 ans.
  • Dans 80% des cas, la 1ère clope est fumée à l'adolescence.
  • Néanmoins depuis 2003 on note une baisse du tabagisme chez les adolescents.


Pourquoi la consommation de tabac est-elle toujours si importante chez les jeunes alors que le public a compris le lien tabac/cancer ? Pour les adolescents, qui sont jeunes, les risques de cancer sont bien lointains, et le tabagisme est bien souvent associé à des moments de fête ou de détente entre copains. Autre solution, le nombre de fumeurs jeunes serait ainsi lié à la valeur symbolique (encore une fois) du fait de fumer. Fumer est devenu en effet, avec le passage du permis de conduire, un des rites de passage à l'âge adulte dans nos civilisations modernes, le paquet de la marque de cigarette fait partie des accessoires de vie au même titre que le téléphone portable.
De plus, pour séduire les adolescents de nos jours, les fabricants de tabac utilisent beaucoup les techniques employées par les autres marques. En effet, quand un marque de cigarette fait du "product placement" dans un film, elle copie Apple dans Mission Impossible. Quand elle sponsorise une écurie de Formule 1, elle copie Benetton. Quand elle joue avec le décor de ses paquets pour en faire un accessoire de mode, elle copie Swatch. Quand une marque de cigarette n'appose pas son nom sur le paquet et laisse seulement son logo, elle copie Nike et sa "virgule" le crocodile de Lacoste, ou le carré rouge de SFR...

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Quelques chiffres concernant le cannabis :

  • 50% des 16 ans ont déjà consommé, 30% le font régulièrement.
  • 21% des jeunes hommes et 7% des jeunes femmes  de 18 ans consomment du cannabis au moins 10 fois/mois.
  • 1er joint: ♂ 15.2 ans   ♀ 15.3 ans.
  • La plupart des filles se font offrir le cannabis qu'elles fument.


Fumer un joint c'est devenu banal, pourtant les anciens fumeurs admettent tous que cela a eu des conséquences non négligeables sur leur réussite scolaire, motivation et projet d'orientation.
Malgré un législation des plus répressives d'Europe, les jeunes Français sont les plus gros consommateurs de cannabis. En effet, entre 1993 et 2002, cinq enquêtes concernant des jeunes de 17 ans ont été menées. Leurs résultats permettent de juger de la hausse du nombre de jeunes qui ont vu leurs réticences face au cannabis partir en fumée : le chiffre des expérimentateurs a doublé entre 93 et 99 (avant de se stabiliser en 2002). Mais sur la même période, l'usage répété du cannabis (au moins 10 fois/an) a triplé chez les garçons, de 10 à 28% et chez les filles également de 4 à 14%. L'usage de cette drogue s'est donc développé dans les années 90 alors que seulement 3 pays présentaient une proportion de nouveaux consommateurs supérieurs à 20% en 95, en 98, 8 pays avec en tête de peloton la France. Aujourd'hui cela s'est stabilisé, bien que 50% des jeunes aient déjà essayé, le cannabis reste très dangereux car les études prouvent qu'il est plus souvent consommé en semaine ou seul que l'alcool.

II) C. Alcool et autres drogues


II) Changement des moeurs

C. Alcool et autres drogues

     * 60% des 13/24ans ont déjà une expérience avec l'alcool.
Aujourd'hui la tendance chez les jeunes est la suivante; on note d'une part moins de buveurs réguliers ce qui est une bonne chose, mais d'autre part beaucoup plus d'ivresse. En effet les ivresses régulières sont en hausse et passent de 7% à 10%, et au cours des 30 derniers jours, 46% des jeunes disent avoir bu au moins 5 verres d'alcool en une seule soirée. Plus étonnant encore, 30% des jeunes ayant bu au cours du dernier mois disent l'avoir fait en compagnie de leurs parents.
L'ivresse alcoolique répétée, définie par 3 épisodes au moins/an d'alcoolisation aiguë est un phénomène pouvant prendre des formes inquiétantes chez les jeunes aujourd'hui dont une partie recherche l'ivresse potentiellement destructrice et non la simple euphorie alcoolique. Cela concerne 25% des jeunes de 17 ans. Ce phénomène s'appelle le Binge Drinking, vient tout droit des pays nordiques et anglo-saxons et consiste tout simplement à la recherche d'une ivresse rapide.
Depuis 1950 on boit dont moins de vin, mais plus de bière et alcools forts. L'ivresse des jeunes d'aujourd'hui est donc différente de la plupart de 30, 40, ou 50ans ont connu; c'est-a-dire où l'on buvait trop à l'occasion d'un certain nombre de fêtes et qui contribuaient au plaisir de la fête. Là le décalage c'est on doit être ivre, et il est normal d'être ivre. Dans une soirée, il est normal de se mettre minable. De plus, là où se situe un changement important est qu'il en est de même pour les jeunes femmes.



* Si la consommation régulière d'alcool ralentit, le tabagisme enregistre une baisse, ainsi que le cannabis, d'autres drogues font leur apparition, bien plus dangereuses encore. Bien que peu répandues pour le moment, nous sommes certains qu'elles ne tarderont pas à se faire connaitre du grand public. En 2005 la cocaïne séduit 2.5% des adolescents contre 1.6% deux ans plus tôt, 2.2% des jeunes prennent des amphétamines en 2005 contre 1.3% en 2003. Pour le poppers (Les poppers sont des vasodilatateurs utilisés en médecine pour soigner certaines maladies cardiaques. Sniffés à des fins non médicales, leurs effets sont quasiment immédiats : brève bouffée vertigineuse et stimulante) c'était 3.3% en 2003, et 14.1% en 2008, de même que l'héroïne qui était consommée à 0.7% en 2005 et 1.1% en 2008.
Tous ces produits sont des produits bien plus dangereux que l'alcool ou la cigarette, et pourtant leur utilisation chez les jeunes est en hausse.

Conclusion

Dès la fin du XXème siècle, la nouvelle société de consommation qu'on ne connaissait pas jusqu'alors a définitivement changé les moeurs et excès des adolescents de nos jours. En effet, en changeant les besoins de ces derniers, en désirs, en changeant le nécessaire en superflu, elle a fait des jeunes d'aujourd'hui des éternels insatisfaits. Ils ont grandi dans une société qui ne leur donnait aucune véritable limite, et où le réel besoin est de toujours avoir plus; principe même de cette société de surconsommation. C'est là que réside le véritable danger: premiers acteurs du pouvoir d'achat, ils sont dès leur plus petite enfance utilisés par les médias, les publicitaires, qui renouvellent sans cesse leur moyens de persuasion dans le but de vendre, toujours plus. Et les excès toujours plus importants, toujours plus dangereux des jeunes ne sont rien d'autres qu'une conséquence directe de cette société; petits ils voulaient peut-être plus de jouets, plus grands plus de technologie, et enfin adolescents, c'est le même principe. Ils veulent plus de sensations.


Sondage réalisé sur des élèves de 1ère ES et S.

Fumeurs réguliers : 34.6%
Fumeurs réguliers de cannabis : 20%
Fumeurs moyens de cannabis : 25%
Consommateurs importants d'alcool : 43%
Consommateurs excessifs d'alcool : 14.5%
Jeunes accordant une importance à la mode et au regard des autres : 72%

Bibliographie